Introduction : L’évolution du marché de l’épicerie fine
Le dynamisme du parc des épiceries fines, freiné en 2023
Perspectives pour l’avenir
Les tendances sociétales et les défis des épiceries fines
Face aux évolutions du marché et aux nouvelles tendances sociétales, les épiceries fines doivent relever trois grands défis pour s’adapter aux attentes des consommateurs.
1. S’adapter à la nouvelle concurrence
La santé devient une priorité pour les consommateurs Français. En 2023, 68 % d’entre eux déclarent faire des efforts personnels pour se maintenir en bonne santé, ce qui influence directement leurs habitudes concernant l’alimentation : 6 Français sur 10 consultent le Nutri-Score des produits alimentaires, et de plus en plus deviennent flexitariens. Ils sont aussi friands de produits issus de circuits courts et sont prêts à payer plus cher pour un produit d’origine française. Cette évolution des attentes favorise la montée en puissance de nouveaux concurrents répondant à ces exigences, comme les plateformes de circuits courts, les enseignes multifrais, les petits commerces de bouche ou encore les halles et marchés. Pour relever le défi, certaines épiceries fines ont saisi l’opportunité d’encore plus se spécialiser pour se démarquer tout en répondant à ces nouvelles tendances.
2. Fidéliser la nouvelle génération de consommateurs
Les Millennials et la Gen Z montrent un intérêt croissant pour l’épicerie fine. En effet, 64 % des épiceries ont observé l’arrivée d’une clientèle plus jeune pendant les confinements de 2020. Une clientèle appartenant à des générations avec leurs propres codes et rituels alimentaires : 24 % des 25-34 ans consomment régulièrement des plats préparés et 50 % ont sauté un repas ou se sont contentés de grignoter quelque chose au cours des 7 derniers jours. Ce sont aussi des « globe-trotteurs » dans l’assiette, toujours friands de cuisines du monde et restaurants exotiques. Pour fidéliser cette nouvelle clientèle, certaines épiceries fines ont adapté leur offre existante pour répondre à leurs habitudes.
3. Saisir les opportunités dans le hors domicile
La saisonnalité du secteur de l’épicerie fine touche la plupart de ses acteurs, avec des enseignes qui réalisent jusqu’à 30% de leur chiffre d’affaires annuel en décembre. En cause, 50% des consommateurs d’épicerie fine disent en consommer pour les grandes occasions (Noël, Pâques, etc). Pourtant, face à un contexte économique morose, 77% des Français disent prendre de plus en plus de plaisir à célébrer les « petits » évènements de la vie (les repas en famille, les promotions, etc.). D’un autre côté, le marché de l’alimentaire bascule doucement du retail vers le foodservice et plus concrètement vers le hors domicile, qui aujourd’hui compte pour 29% des dépenses alimentaires des ménages. Si l’on combine ces différentes données, une opportunité pour lisser le chiffre d’affaires s’ouvre à certaines épiceries fines sous la forme de nouveaux services de restauration sur place, qui permettrait aux acheteurs d’épicerie fine de se restaurer tout en profitant des moments du quotidien.